Publié par : neness77 | 10 février 2009

L’offre raisonnable d’emploi : comment précariser encore plus les précaires !

Le projet de loi, adopté au Sénat le 25 juin dernier, est une nouvelle attaque contre les chômeurs : en effet, ce projet prévoit la radiation pour deux mois des chômeurs inscrits à L’ANPE et à L’ASSEDIC qui refuseraient 2 offres « raisonnables » d’emploi.

Chômeur livré en pature au patronat

Chômeur livré en pature au patronat

Jusqu’à maintenant, la loi prévoyait déjà la possibilité de radier les chômeurs qui refuseraient de postuler sur des offres que L’ANPE leurs proposerait. Mais il n’y avait pas de définition précise de ce qu’était une offre raisonnable. Le choix de radier ou non restait à la main des agents ANPE. Une majorité de conseillers, à part les zélés, passaient donc l’éponge. Demain, qu’en sera-t’il, alors que L’ANPE va être privatisée, que les pressions sur les agents vont augmenter, qu’une part certainement croissante de leur rémunération se fera par des primes indexées sur des objectifs de plus en plus individuels?

A terme, grâce à cette définition précise, on peut même imaginer que cette question de la radiation échappe totalement aux agents, au profit d’une gestion informatique. Déjà aujourd’hui, les avertissements avant radiation pour absence aux entretiens sont entièrement gérés automatiquement. Et déjà, les outils changent, les conseillers sont de plus en plus « cadrés », leurs outils et leurs pratiques de plus de plus formatés dans le sens unique du placement immédiat à n’importe quel prix dans les secteurs où le patronat offre des salaires et des conditions de travail dégradées.

L’objectif du gouvernement et du patronat n’est pas l’intérêt des chômeurs !

Jusqu’à maintenant, toutes les lois qui ont encadré la gestion du chômage ont toujours visé à accroître la précarité des chômeurs ( réduction des allocations, et augmentation des contraintes ) et donc a augmenter la concurrence entre travailleurs et sans emploi. Le but de tout cela, c’est la baisse des salaires : en effet, lorsque la concurrence augmente entre eux, les travailleurs ont tendance à vendre leur force de travail moins cher au patronat afin d’accéder à l’emploi.

Le capitalisme ne peut apporter de réponse satisfaisante à la question du travail et du chômage. Les contrats précaires tels que le RSA, financé par les classes moyennes, comme le prévoient Sarkozy et Hirch, grâce à une nouvelle taxe à laquelle échapperont les plus riches, n’est pas une solution, car au final, sans changer la situation des travailleurs sans-emploi, ils généralisent la précarité et permettent au patronat de récupérer de l’argent public.

Seules nos luttes pourront empêcher les licenciements, imposer la collectivisation des moyens de production sous le contrôle des travailleurs des entreprises qui licencient, et interdire à la nouvelle institution née de la fusion des ASSEDIC et de L’ANPE de radier les chômeurs. Une lutte commune des travailleurs du public et du privé, avec ou sans-emploi, sera nécessaire si on veut en finir avec la politique de Sarkozy et du patronat !


Laisser un commentaire

Catégories